L’Oasis sacrée d’Oum Lâalag

Située à 50 kilomètres au sud-ouest de M’Hamid El Guizlane, l’Oasis Sacrée d’Oum Lâalag surgit tel un mirage,

il faut depuis M’Hamid 1h30 de piste en 4×4 ou 3 jours à dos de dromadaire pour la découvrir.

Elle est à 12km des dunes de Chegaga dont la principale culmine à 350 mètres

Posée là, sur l’ancienne route de Tombouctou, à quelques kilomètres également de la frontière Algérienne.

L’Oasis sacrée d’Oum Lâalag s’étend sur 15 hectares, elle est sacrée car elle possède la richesse la plus précieuse du désert : l’eau, qui arrive ici, grâce à une source.

C’est selon une vieille croyance populaire que l’Oasis prend son nom, on raconte que la source était habitée par une âme protectrice. Depuis très longtemps les nomades de passage et sûrs de cette protection y laissaient sans appréhension leurs bagages.

La protection était sur environ 15 ha tout autour de l’oasis, et si quelqu’un venait à prendre quelque chose dans cette protection, l’objet pris se transformait en serpents ou scorpions au bout de quelques kilomètres après avoir quitté l’Oasis Sacrée. Cette sublime oasis fut longtemps un carrefour des caravanes des nomades.

Cette halte au bivouac de l’Oasis Sacrée, lieu fréquenté par des voyageurs et quelques nomades encore en activité dans la région, incite donc à respecter ces règles.

L’Oasis Sacrée compte un bivouac qui en liaison d’une volonté de développement d’un tourisme écologique applique des règles strictes mais respectueuses de l’environnement. Elle compte dans un projet de valorisation et de protection en cours de réalisation par l’association “Les Amis de l’Oasis Sacrée”. En effet, les oasis isolées sont en danger du fait de la récession de l’activité nomade qui ne participe pratiquement plus à leur usage, à leur entretien et cela au regard aussi des conditions climatiques critiques.

L’Oasis Sacrée d’Oum Lâalag compte dans les 123000 hectares du Parc National d’Iriqui créé en 1994.

L’Oasis est protégée sur environ 15 hectares, elle est constituée d’espaces différents réservés à l’agriculture, et à une réserve naturelle pour la faune et la flore.

Le parc national de Iriqui :

Il a été en 1994 et couvre une superficie de 123.000 hectares de la faune locale (Gazelles, docas, Outarde, hyéne, moufflon et de nombreux reptiles, comme le gecko, de petits varans, le caméléon, le céraste…). Le parc a l’objectif de réintroduire des espèces disparues : l’oryx et l’addax et l’autruche à cou rouge (qui fut exterminée il y a longtemps au Maroc, dans le cadre du commerce des plumes). Cette ambition se fait en liaison avec le développement d’un tourisme écologique, en luttant par exemple contre la dissémination des bivouacs, contre l’usage du 4×4 dans les dunes. Ce parc se trouve à 120 Km vers l’est de M’hamid.

L’initiative tient aussi et surtout à réintégrer les nombreuses espèces disparues et pourtant encore très nombreuses il y a une trentaine d’années comme les gazelles (gazelle Dorca), les autruches, les mouflons à manchettes, l’oryx, la hyène ou l’outarde houbar.

Ainsi pour la promotion de l’écotourisme du grand sud du Maroc, et notamment des régions sahariennes et pré-sahariennes, une prise de conscience de tous s’avère nécessaire pour réussir les objectifs en cours.

L'OASIS SACREE